Hors-série
Un système politique bloqué
Force est donc de constater l’incapacité des gérants du système néolibéral à maîtriser ses dérives financières et oligarchiques, à apaiser ses effets dissolvants sur la société et à répondre aux inquiétudes et aux attentes des populations. Comme si les pilotes politiques, incapables d’agir sur la réalité, acceptaient que le Titanic, emporté par son inertie, fasse naufrage.
C’est que, confiant dans la capacité du système à s’autoréguler, ils pensent que les affaires – à la casse près, payée par d’autres que les bénéficiaires – s’arrangeront bien un jour et même qu’au final, la « destruction créatrice » des « canards boiteux » de l’économie par la concurrence et la disparition des emplois les moins rentables, feront le bonheur de tous.
Quoi qu’il en soit les élites dirigeantes n’ont aucune intention de changer quoi que ce soit d’essentiel au meilleurs système possible. Tout au plus déplaceront-ils quelques fauteuils sur le pont du Titanic, histoire de montrer leur bonne volonté.
Le hic, c’est que face à une stagnation économique qui s’attarde depuis dix ans, sans perspective de fin, l’idée que la richesse ruisselle des riches aux pauvres, que les intérêts de la majorité coïncident avec ceux des détenteurs de capitaux, est de moins en moins crédible. De plus en plus improbable que Bernard Arnault – première fortune française et troisième mondiale – qui attend la prochaine crise « avec sérénité » parce qu’on « fait souvent de bonnes affaires pendant les crises(1) », ait la même conception de l’intérêt général que ceux qui craignent pour leur emploi.
Peu probable que ces derniers se soient retrouvés dans le comité de soutien à Emmanuel Macron lors des présidentielles de 2017.
Mais probable, par-contre, que le système en place, aggravant chômage, sous-emploi et inégalités, laminant les classes moyennes tout en enrichissant toujours plus l’oligarchie de la fortune, rende la paix sociale de plus en plus précaire.
A l’évidence le système politique « démocratique et libéral » n’est ni capable de concilier les intérêts qui s’opposent, ni même d’arbitrer entre eux par le jeu institutionnel régulier ce qui est normalement le cas dans une démocratie. A l’évidence, la mécanique institutionnelle libéro-démocratique est bloquée. Mais pouvait-il en être autrement ? Non car la démocratie libérale occidentale au sens de Fukuyama ne peut exister durablement. Elle ne le peut parce que c’est une chimère qui juxtapose deux pièces incompatibles : la démocratie et le règne des marchés. Elle ne peut exister que sur le papier et dans les discours de propagande.
Si, comme dit Alain Minc, « on ne peut penser contre les marchés(2) », le débat politique est une perte de temps et les institutions permettant de le traduire en actes une dépense aussi inutile que le dépôt d’un bulletin de vote dans une urne.
Si on ne peut aller à l’encontre des désidératas des marchés sous peine de stagnation économique, voire de catastrophe, tout responsable politique ne peut vouloir autre chose que de les satisfaire :
C’est ce qu’explique Emmanuel Macron au magazine Forbes qui le présente comme le « leader of the free markets » (« leader des marchés libres »), lors d’un voyage en Australie(3). Dans son entretien il rappelle l’importance pour un responsable politique de comprendre quels sont les intérêts des « entrepreneurs et (des) preneurs de risques », qu’ « avoir des contacts directs avec le secteur privé, avoir cette expérience de ce secteur et être capable de comprendre les déterminants clés du choix d’un investissement sont les meilleures façons de comprendre et de prendre la bonne décision ». Après Manuel Valls qui se flattait lors de son déplacement à la City de diriger un gouvernement « pro business », Emmanuel Macron vantant son « approche favorable aux affaires » (« business friendly approach ») revendique le titre de « président des investisseurs ».
« Si vous créez les meilleures conditions possibles [pour investir de l’argent], vous pouvez mener une révolution et créer des emplois ». Donner satisfaction aux intérêts de ceux qui ont le pouvoir réel de créer des emplois : « Il n’y a pas d’autre choix ».
« Il n’y a pas d’autre choix », depuis Margareth Thatcher, tel est l’argument définitif des politiciens libéraux oubliant qu’il en est ainsi, seulement depuis qu’ont été désactivés les moyens d’échapper à la tutelle des marchés, mis en place lors des Trente Glorieuses.
Le résultat final de ce processus de désactivation, cœur de la « grande transformation libérale » sera le remplacement de la régulation par la politique des échanges économiques et sociaux et plus généralement interhumains, par celle de la concurrence, autrement dit la neutralisation de la démocratie. Dans la « démocratie libérale » au sens de Fukuyama, la démocratie ne peut exister qu’en trompe l’œil et de fait, historiquement elle a eu la vie brève des malentendus. Chaque fois qu’il s’est agi de choisir entre les impératifs du libéralisme et ceux de la démocratie, ce sont les premiers qui se sont imposés.
Ainsi, les « libéraux centristes », pour reprendre l’expression d’Adam Tooze, se perpétuèrent- ils au pouvoir, contre vents et marées, appliquant leurs projets, même quand les électeurs se sont clairement exprimés contre, comme ce fut le cas en 2005 en France.
Curieuse démocratie que celle dont les usagers sont privés du premier droit des citoyens – pouvoir modifier le régime sous lequel ils veulent vivre -, privés de leur souveraineté donc.
Ainsi ce dernier demi-siècle, l’Empire a-t-il vu se succéder démocratiquement des majorités parlementaires et des exécutifs (Présidents de la République ou du Conseil, Premiers ministres) se combattant devant les électeurs pour mieux assurer l’essentiel : la pérennité de l’organisation néolibérale de la société.
Si en situation non démocratiques contester le régime est interdit, en démocratie libérale, c’est possible mais ne porte pas à conséquence. Reste à comprendre comment cette captation silencieuse de pouvoir a été possible.
La victoire de l’idéologie libérale
La révolution libérale n’aurait pu s’imposer par les voies légales sans la conversion majoritaire de l’intelligentsia et des responsables politiques héritiers des Trente Glorieuses, au credo libéral.
L’idéologie libérale.
En matière économique le keynésianisme, au cœur du New Deal, de la reconstruction européenne d’après-guerre et du nouvel ordre mondial symbolisé par Bretton Woods, disparaît quasiment de la scène idéologique (médias, théories économiques mainstream, éléments de langage bureaucratiques et politiques). On le doit non seulement à la droite et au centre, classiquement libéraux, mais aussi à la gauche sociale-démocrate et même à une partie de l’extrême gauche. Ainsi, au nom de la lutte contre un totalitarisme en fin de vie, tout ce qui comptait à l’extrême gauche marxisante ou non, par vagues, se prenait à chanter les vertus de la révolution libérale et comme Yves Montand à crier « Vive la crise » !
Tout en restant fidèle pour l’essentiel aux principes libéraux classiques, ce néolibéralisme va se décliner selon diverses chapelles, les deux plus importantes étant : l’ultralibéralisme anglo- saxons (École de Chicago et du MIT) et l’ordolibéralisme européen, inspirateur direct de la politique monétaire et économique, d’abord de l’Allemagne, puis de l’Europe.
En simplifiant, le libéralisme peut être représenté par trois cercles concentriques :
- Au centre, une théorie économique à prétention scientifique comme son jargon pour initiés et ses modélisations mathématiques sans portée réelle pouvaient le laisser croire. Le laisser croire aussi l’avalanche de prix de la Banque de Suède attribués à ses théoriciens ;
- Une première couronne, sorte de manuel de politique économique à usage des occupants du pouvoir et des « leaders d’opinion » médiatiques ;
- Une couronne extérieure en forme de théorie du comportement humain et du bon fonctionnement de la société en général.
En effet, comme dira Polanyi, le libéralisme moderne ne se réduit pas à une manière de penser l’organisation économique. C’est fondamentalement une utopie politique de réorganisation de la société dans tous ses secteurs et toutes ses dimensions.
C’est, au sens propre, une idéologie, pour ne pas dire une religion du marché comme principe organisateur central, ce que résume bien la citation d’Alain Minc rappelée plus haut. Et comme pour toutes les idéologies, c’est son imperméabilité aux faits qui explique sa résilience à la répétition de ses échecs. Qu’une baisse des salaires n’entraîne aucune augmentation de l’activité économique comme le voudrait la théorie, ne signifie pas que celle-ci est fausse, seulement que la baisse n’a pas été suffisante, que ce n’était pas le bon moment…
Une doctrine susceptible de séduire, non seulement les entrepreneurs privés, plus ou moins gros et les détenteurs de capitaux, mais tous ceux qu’insupportaient les lourdeurs bureaucratiques de l’interventionnisme étatique et les freins mis à l’initiative individuelle.
Dans libéralisme, il y a « liberté » de quoi faire rêver aussi bien à droite qu’à gauche. La suite montrera que cette liberté était l’apanage d’une minorité.
Le néolibéralisme réel
La mise en application des principes libéraux s’étant soldée par des échecs et des crises à répétition, et l’inondation monétaire de l’économie par les banques centrales ayant changé la donne ; la réorganisation de la société autour de l’antiétatisme et de la concurrence libre et non faussée entre acteurs économiques indépendants, laissera la place à une autre réalité : un archipel d’oligopoles entouré de petites et moyennes entreprises, sous-traitantes pour l’essentiel, adossés aux Etats et à la bureaucratie indispensable à la régulation de ces systèmes complexes passablement vaporeux.
L’« Etat prédateur » américain décrit par James K Galbraith en est une forme, « l’état collusif » français, évoqué un peu plus loin, une autre.
Cet état est « prédateur » en ce sens qu’il met l’économie et la finance au service d’intérêts privés. Les « bases du conservatisme de libre marché ont été abandonnées et remplacées par les structures d’un État prédateur, la capture des administrations publiques par la clientèle privée d’une élite au pouvoir(4) ». Ainsi la surveillance du secteur financier a-t-elle été abandonnée aux adeptes du conflit d’intérêts et la définition de la politique économique aux oligarques du numérique, de la communication et des services.
Les États-Unis sont devenus une sorte de « République-entreprise » que réguleraient non pas les marchés, mais des coalitions de puissants lobbies industriels et financiers adossés à l’Etat. Affaiblies par la mondialisation, les élites managériales de la grande industrie ont été remplacées à la place dominante par la finance et ces nouveaux oligarques.
Et il entre particulièrement dans l’intérêt de cette « élite » de remplacer les services publics issus du New Deal par des services marchands, comme on le voit en matière de santé, secteur avec celui des technologies de l’information, où le retour sur investissement peut atteindre jusqu’à 45 % ! Un phénomène observable aussi en Europe, particulièrement en France.
Dans son discours devant l’OIT(5), Emmanuel Macron, reconnaissant l’avènement de ce libéralisme qui n’a plus de libéral que le nom, ne dira pas autre chose :
« Ces dernières décennies ont été marquées par quelque chose qui n’est plus le libéralisme et l’économie sociale de marché, mais qui a été depuis quarante ans l’invention d’un modèle néolibéral et d’un capitalisme d’accumulation qui, en gardant les prémisses du raisonnement et de l’organisation, en a perverti l’intimité et l’organisation dans nos propres sociétés. La rente peut se justifier quand elle est d’innovation, mais peut-elle se justifier dans ces conditions lorsque la financiarisation de nos économies a conduit à ces résultats ? Et en avons-nous tiré toutes les conséquences ? Je ne crois pas ».
Au final, il s’agit d’un système oligopolistique de rentiers de la finance organisé avec le concours actif de l’Etat au profit d’une étroite oligarchie. Nous sommes loin de la liberté d’entreprendre et même progressivement de la liberté tout court.
Loin de la liberté, au sens où l’entendaient les libéraux du XVIIIème siècle, en lutte contre l’arbitraire et pour l’extension des libertés publiques et privées. Constatons, en effet que le système libéral réel les bride de plus en plus, au nom de la sécurité sous toutes ses formes et d’un moralisme ambiant faisant fonction de morale.
La répression des manifestations de rue se fait de plus en plus violente, les motifs d’incrimination ne cessent d’augmenter, le code pénal d’enfler et les peines de s’alourdir dans un mouvement qui semble irrépressible.
En France, sur le modèle étasunien les policiers chargés du maintien de l’ordre se transforment en soldats équipés pour la guerre ; au nom de la lutte antiterroriste, les moyens policiers d’intrusion dans la vie privée rejoignent progressivement ceux des services spéciaux. Au nom de la lutte contre l’épidémie de la Covid-19 et du nécessaire « traçage » des personnes contaminées, une nouvelle étape dans la surveillance généralisée est franchie. Force est donc de constater que les mesures de police et de surveillance tiennent lieu de traitement au fond des problèmes sociaux, sanitaires et des conséquences antisociales de la société de consommation.
Les caméras de surveillance et les effectifs de sécurité privés ne cessent eux aussi d’augmenter, sous les applaudissements, ce qui est probablement le plus inquiétant.
Quant aux intrusions permanentes dans la vie privée désormais permises par les techniques et les réseaux numériques – là aussi avec le consentement enthousiaste des intéressés le plus souvent – il est tellement massif et évident qu’il n’y a pas lieu d’insister.
Quel Étienne de La Boétie écrira le Discours de la servitude volontaire du XXIe siècle ?
La conclusion politique s’impose d’elle-même, la « démocratie libérale » est une démocratie en trompe l’œil, faussement protectrice des libertés et dont dont la façade démocratique cache une machinerie du pouvoir dont la finalité première est d’interdire toute remise en question de la forme néolibérale du mode dominant de production et de partage de la richesse, de ses finalités et de ses bénéficiaires.
La conversion des élites politiques
La condition de possibilité même de la neutralisation de la démocratie et de ses institutions, évidente aujourd’hui, ce fut donc la conversion à la foi néolibérale de l’essentiel des partis de gouvernement des états de l’Empire, par intérêt, par conviction – libéralisme rimant avec modernité et progrès – par fatalisme ou faute d’alternative crédible.
Quelle qu’en soit la raison, le fait est là : la victoire du libéralisme ne résulte pas d’un coup d’État, encore moins d’une fatalité mais du choix politique volontaire de majorités élues par le peuple souverain, durant des décennies. De quoi douter de l’infaillibilité de ce souverain, même si, comme on va le voir, les acteurs politiques auront tout fait pour lui brouiller la vue. Ces élites d’ailleurs étaient loin de penser que leur progrès débouchait sur une impasse et probablement le chaos.
Quoi qu’il en soit, ce qui caractérise aujourd’hui les partis politiques de gouvernement ce sont leurs programmes interchangeables quant à l’essentiel (particulièrement leurs omissions), l’absence de militants, voire d’adhérents véritables, ce qui les rend dépendant de financements extérieurs et donc vulnérables, sans autre objectif que leur survie et celle du système qui les justifie. Que des partis traditionnels de droite se soient convertis aussi facilement au néolibéralisme – à l’exception notable, comme les Gaullistes en France, de ceux qui étaient attachés à la Nation – n’est pas vraiment surprenant. Ce l’est plus de la Gauche social-démocrate, soutien traditionnel de l’interventionnisme d’état et de la démocratie « sociale » comme l’indique son nom. Plus surprenant encore, que les vagues de conversion n’aient épargné personne.
Pour citer les partis les plus importants : SPD allemand, le plus ancien et le plus important parti social-démocrate européen, PS français héritier de Jaurès, de Blum et du Front populaire, Labour Britannique à l’origine de l’État-providence anglais, Démocrate américain héritier de Roosevelt et du New Deal et Parti Communiste italien, résistant de toujours au stalinisme, qui porta pendant des décennies les espoirs de la gauche transalpine et bien au- delà, etc.
Aux USA, le parti qui a le plus contribué à la destruction du New Deal, au remplacement de l’État dans la régulation économique par la puissance bancaire, explique James K. Galbraith, c’est paradoxalement le parti démocrate, « c’est-à-dire celui qui est censé représenter les valeurs de démocratie sociale. C’est peut-être le parti démocrate qui est devenu le plus dépendant des grands patrons de la finance : une vraie dictature idéologique pour Clinton et Obama, notamment(6) ». Mais ces socio-démocrates ne se doutaient pas que cette conversion au libéralisme – souvent avec le zèle des néophytes – sous couvert de modernité, et sur le vieux continent pour construire l’Europe unie, serait un suicide. Un suicide pour les partis socio- démocrates eux-mêmes, un suicide pour la démocratie.
« L’effacement des frontières entre la gauche et la droite dont nous avons été témoins (et que beaucoup ont considéré comme un progrès) constitue à mon sens, écrit Chantal Mouffe, la principale raison du déclin de la sphère politique. Les conséquences de ce déclin pour la démocratie ont été négatives(7) ».
Cette mutation de la social-démocratie aura aussi pour première conséquence la désertion des masses populaires de la scène politique, comme le remarque Guido Ligori pour l’Italie avec une compréhensible nostalgie : « La fin du PCI aura été également la fin de la participation politique de masse, non pas épisodique ou « mouvementiste », dans la société italienne, et il ne reste rien de semblable chez les héritiers du PCI. Un immense patrimoine politique, historique, humain s’est ainsi perdu(8) ».
Sans cette « libéralisation » de la social-démocratie, le jeu politique aurait été moins bloqué qu’aujourd’hui et le système néolibéral plus facilement réformable de l’intérieur par le simple jeu des institutions, comme dans toute démocratie qui se respecte.
Pour les libéraux français, ces convergences, ce dépassement du clivage traditionnel Droite/Gauche étaient censés marquer l’avènement d’une « démocratie apaisée »rassemblant deux Français sur trois selon la formule magique de Valéry Giscard d’Estaing, d’un centrisme de bon sens renvoyant aux limites les agités des extrêmes.
Le problème c’est que les agités des extrêmes ne furent pas les seuls à disparaître du paysage politique, plus fâcheusement il y eu aussi… les électeurs. A commencer par ceux des formations sociales-démocrates qui n’arrivaient plus à trouver ce qu’elles pouvaient bien avoir de « social ».
Apparu alors, autre oxymore, un nouvel objet politique non identifié, la « troisième voie », non pas entre la Gauche et la Droite mais « au-delà » de l’une et de l’autre, un véritable exploit donc. Comme dit Elias Canetti : « Le papier supporte tout ». Que n’aurait-il dit des écrans de télévision !
Théorisé par le Britannique Anthony Giddens, ce bon mot fut popularisé par Tony Blair – métamorphosant le vieux Labour en New labour-, rejoint par Gerhard Schröder et Bill Clinton, les Français continuant généralement à affirmer qu’on pouvait être néolibéral et totalement de gauche. La suite montra que leurs électeurs en doutaient et doutaient plus encore que l’intérêt des plus riches, toujours plus riches, coïncidait avec les leurs. Il devint alors indispensable de l’aider à faire « le bon choix, édicté par le bon sens(8) ».
Références
(1)La phrase exacte de Bernard Arnault prononcée lors de l’annonce à l’Obs (25 avril 2017) de son soutien à la candidature à la présidence de la République d’Emmanuel Macron est celle-ci : « On subit une crise tous les dix ans, et j’attends la suivante avec sérénité. On fait souvent de bonnes affaires pendant les crises… ».
(2)La mondialisation heureuse, Edition Pocket
(3) James Galbraith, L’État prédateur. Comment la droite a renoncé au marché libre et pourquoi la gauche devrait en faire autant, Éditions Le Seuil, 2009.
(4) 11 juin 2019. On aura remarqué la différence de ton avec celui de l’entretien de Forbes, du « leader du marché libre, un an plus tôt. Le cheminement de la « pensée complexe » sont forcément improbables.
(5)JK Galbraith Audition sénatoriale.
(6)La politique et la dynamique des passions, Editions Rue Descartes 2004/3, n°43-46.
(7)Qui a tué le parti communiste italien ? Editions Delga.
(8)Expression devenue célèbre de Valéry Giscard d’Estaing.
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