Hors-série

Covid-19 : le business du médicament

Partie 4 - supplément l'histoire n'attendra pas
A modifier

Qu’acteurs et intérêts publics et qu’acteurs et intérêts privés se confondent aujourd’hui est devenu si évident aux yeux même de ceux qui ont en charge le respect du droit républicain, qu’une autorité administrative comme la CADA(1) peut donner raison au gouvernement de refuser la communication du contrat le liant à ses fournisseurs de masques chirurgicaux chinois, au nom du « secret des affaires », comme si les opérations réalisées dans le cadre de la gestion de la crise sanitaire par l’état étaient des opérations à caractère commercial et donc ayant une valeur marchande comme telle.

Bien peu de choses cependant à côté de l’influence des laboratoires et producteurs de médicaments sur la recherche publique-privée dans ce domaine, sur les autorisations de mise sur le marché et d’une manière générale sur toutes les décisions des pouvoirs publics pouvant affecter leur business.

Le lobbyisme de Big Pharma

Une dizaine de ces entreprises(2) avec une capitalisation boursière globale de l’ordre de 1000 Md$ font partie, au côté des géants du pétrole et de l’automobile, plus récemment du numérique, de la centaine de multinationales qui dominent le commerce mondial. Le système des brevets leur assurant un quasi-monopole dans des domaines aussi sensibles que celui de la santé, leur procurent des bénéfices et des dividendes très confortables.

Avec un actionnariat largement dominé par des fonds de pensions et sociétés de placement(3), elles vivent en symbiose avec Wall Street. Le poids de ces « investisseurs » explique que les cours boursiers et leurs variations aient autant d’importance que leurs bénéfices et les dividendes qu’elles peuvent distribuer.

Un business boosté par quelque 80 médicaments – véritables « pompes à cash » – en plein expansion : +43% en dix ans(4).

D’origines diverses les propriétaires de ces firmes sont surtout étasuniens.

Ainsi le capital de Sanofi, ex-entreprise publique, qui passe pour française, est-il détenu à 16,2% par des institutionnels français, à 9,3% par L’Oréal seulement, contre 61,3% par des institutionnels étrangers. Au cas où on en douterait, les dernières déclarations du directeur général de Sanofi, prévenant que quand le groupe disposera d’un vaccin contre la Covid-19 il sera d’abord destiné aux USA,(5) nous rappelleraient qui mène le bal.

Outre les armes politiques dont « big pharma » peut disposer comme toutes les entreprises multinationales(6) – chantage à l’emploi ou inversement à la notoriété liée à la recherche – le pouvoir d’influence des laboratoires pharmaceutiques a été conforté par un long travail de pénétration du milieu médical et de la bureaucratie, mêlant corruption et trafic d’influence. Un travail d’autant plus efficace qu’il ne se contente pas d’enrichir ceux qu’il touche mais qu’il leur fournit des réponses toutes prêtes aux problèmes dont ils ont la charge en tant qu’acteurs publics. Ainsi fonctionne l’Etat collusif qui se paralyse lui-même.

Comme pour tous les lobbys, le but n’est pas seulement d’obtenir des autorisations et des avantages mais d’imposer la norme qui avantage. Analysant la pratique des lobbyistes opérant au niveau de l’EU, Sylvain Laurens note qu’il ne s’agit pas seulement d’obtenir un avantage de compétitivité mais de « transformer les règles du jeu du marché pour qu’elles tournent à votre avantage ».

« Le bon lobbyiste, c’est celui qui va faire produire par l’administration bruxelloise la norme de demain » et qui comme par hasard le favorisera !(7)

C’est ce qui s’est passé pour la recherche sur les médicaments : la seule méthode de validation désormais reconnue est « l’essai randomisé » ou « essai contrôlé aléatoire ». Les « essais thérapeutiques » se trouvent ainsi relégués au second rang alors que ce sont à la fois les plus pratiqués, ceux qui historiquement on aboutit au plus grand nombre de découvertes et accessoirement dont les patients ont une chance de retirer avantage.

La méthodologie des essais randomisés prévoyant la définition de paramètres quantitatifs, « représentatifs » de l’état du malade dont l’évolution permettra de démonter l’efficacité du traitement administré, toutes les manipulations sont permises(8).

Or, observe le professeur Jean Roudier(9) : « Depuis une trentaine d’années, l’industrie pharmaceutique a infiltré le milieu des médecins universitaires en leur faisant réaliser des essais de médicaments. »

« Les médecins qui participent aux essais sont des exécutants rémunérés. Ils suivent un protocole rigide, conçu par l’industriel qui finance l’essai et qui paye (habituellement dans un créneau de 1 000 à 3 000 euros par patient inclus) le médecin qui inclut des patients dans l’essai. »

Pas étonnant donc que beaucoup de médecins limitent leurs « recherches » à cette activité rémunératrice et promotionnelle.

« Au fil des années, j’ai vu l’industrie pharmaceutique prendre, avec beaucoup de finesse, le contrôle de la médecine universitaire. Elle a fait la carrière de jeunes médecins en les faisant parler dans les congrès qu’elle finance, en les faisant publier, en les faisant connaître. Elle a réussi à remplacer les médecins chercheurs par des médecins « essayistes » et fiers de l’être ! Ces « essayistes » arrivent, avec le temps, à représenter leur spécialité et à passer pour des interlocuteurs compétents, des « Experts ». En réalité, ce sont des « Key Opinion Leaders », le terme utilisé par l’industrie pour désigner ses influenceurs ».

Pas étonnant non plus, « le financement par les laboratoires pharmaceutiques représentant un financement comparable au budget de l’INSERM(10) », si les heureux bénéficiaires ont quelques difficultés à ne pas défendre les produits de leurs mécènes. Comme le montre le tableau ci-dessous, il y a une corrélation entre le volume des prises de positions de spécialistes universitaires des maladies infectieuses pour ou contre l’usage de l’hydroxychloroquine ou de la chloroquine dans le traitement de la Covid-19, et les avantages financiers dont ils ont bénéficié de la part de Gilead Sciences.

Les média, étant évidemment l’outil le meilleur pour façonner l’opinion, « big pharma » ne saurait l’oublier et d’autant moins qu’ils ont des actionnaires communs.

Le lancement d’un médicament prometteur n’est qu’accessoirement une question de sécurité sanitaire, c’est d’abord une opération financière. Les financements croisés étant la règle pour les multinationales, quelle que soit leur activité principale, être actionnaire d’une machine à influencer est évidemment particulièrement intéressant.

Rien d’étonnant donc que BFM TV qui a mené campagne contre le traitement proposé par l’IHU marseillais ait des actionnaires communs avec Gidead : Vanguard, Capital research & Management co (global investors), Capital research & Management co.

A l’occasion de la sortie de l’article du Lancet – référence mondiale en matière de presse médicale – il apparaîtra que cette presse professionnelle est largement financée par les laboratoires pharmaceutiques elle aussi.

Mais, ce qui sépare Didier Raoult de la galaxie des petits et grands obligés de « big pharma » n’est pas seulement la définition du meilleur traitement de la Covid-19, c’est aussi l’objectif de la recherche médicale. « Ce n’est pas un conflit médecin contre chercheurs, mais plutôt médecin chercheur fondamentaliste contre médecins chercheurs… de capitaux(11) ».

Un ovni dans la galaxie Gilead-Sciences

Pour l’industrie du médicament spécialisée dans les maladies infectieuses, une nouvelle pandémie est une bénédiction. L’évolution du cours de l’action Gilead- Sciences au premier semestre 2020 le montre.

Cours de l’action Gidead en $ : 63$ en janvier, 74 $ mi- juin avec un pic de 83$ en avril.

Dès qu’il devint certain que l’épidémie nouvelle dépasserait les frontières chinoises, début janvier 2020, l’ascension de l’action de Gilead a commencé pour atteindre son maximum en avril-mai 2020 (+32% par rapport à janvier). C’est le moment où les chances pour son médicament phare, le remdesivir, d’être le premier antiviral contre la Covid-19 à pouvoir être commercialisé deviennent maximales, le moment aussi où le tir de barrage médiatique et bureaucratique contre son concurrent potentiel – l’association hydroxycloroquineazithromycine – proposée par Didier Raoult s’emballe.

Si le feuilleton de cette bataille entre les conceptions mercantile et humaniste de la médecine, transformée par les médias mainstream en croisade contre le populisme, est sans grand intérêt, le parallélisme d’attitude des autorités sanitaires françaises et des obligés médicaux de Gilead-Sciences a de quoi surprendre.

Ainsi, dès le 1er mars le directeur général de l’AP-HP, Martin Hirsch déclare que le traitement proposé par le professeur Raoult ne servait à rien et qu’il était même dangereux. Prenant rang, il annoncera le 27 avril, qu’une étude des hôpitaux parisiens (non randomisée) montre qu’un antiviral autre que l’hydroxycloroquine, le tocilizumab, aurait des effets positifs dans les cas sévères.

Le 5 mars 2020, « l’effet Raoult » commençant à exaspérer l’Etablissement, le Conseil de la santé publique, émanation de la Direction générale de la Santé – passant sous silence les résultats de l’IHU Méditerranée infection dans le traitement des malades hospitalisés -, proclame qu’à ce jour, aucun essai clinique standard n’avait démontré l’efficacité et la sécurité d’un traitement de la covid19. Bonne âme, il ajoutait cependant que si on ne voulait pas totalement baisser les bras « le traitement spécifique à privilégier selon une approche compassionnelle est le remdesivir », produit dont l’efficacité réelle dans le traitement de la convid19 était encore moins prouvée.

Poursuivant sa politique de mise à l’écart des généralistes dans la lutte contre la pandémie, le 25 mars 2020, le ministre de la santé, après avis du haut conseil de la santé publique, interdit par décret la vente de la chloroquine au public dans les officines. Elle est désormais réservée aux établissements de santé et à leurs pharmacies seules habitées à délivrer le produit au détail au public pour le traitement d’autres maladies que la Covid-19 ! A part ça, une décision qui ne vise personne en particulier !

En avril, le décret étant contourné par trop de praticiens, le Conseil National de l’Ordre des médecins rappellera à l’ordre les contrevenants, les menaçant de sanctions.

En réponse, un comité de plus de 1 200 médecins réclame la liberté de prescrire.

Si la publication de multiples essais « prouvant » l’inefficacité ou la nocivité de l’hydroxychloroquine – essais dont aucun ne respecte les principes méthodologiques qu’on reproche à Didier Raoult de ne pas respecter, font régulièrement la Une, il faut attendre le 22 mai et la publication d’un article bidonné du Lancet très hostile à l’hydroxychloroquine dans le traitement de la covid19, pour que la campagne s’emballe.

L’OMS annonce immédiatement l’arrêt des essais cliniques sur l’hydroxtchloroquine qu’elle avait précédemment lancés, avant de revenir sur sa décision lorsque la manipulation des auteurs de l’article deviendra évidente.

En France, sur l’air de « on vous l’avait bien dit », les média s’en donnent à cœur joie. Apparemment pressé lui aussi, sans attendre la fin de la mascarade, le ministre de la Santé annonce dès le 23 mai que « suite à la publication dans The Lancet d’une étude alertant sur l’inefficacité et les risques de certains traitements du COVID-19 dont l’hydroxychloroquine, (il a) saisi le HCP pour qu’il l’analyse et propose sous 48h une révision des règles dérogatoires de prescription ». Le 26 mai c’est au tour de l’agence du médicament d’annoncer la suspension, en France, des essais cliniques avec l’hydroxychloroquine(12).

La fin de la pièce est connue, devant les protestations de nombreux infectiologues de renommée mondiale, le 4 juin, trois des quatre auteurs de l’article se rétractent au motif qu’ils ne pouvaient plus se « porter garants de la véracité des sources des données primaires » Des données récoltées par la société américaine Surgisphere, dirigée par le quatrième auteur de l’étude ! La rédaction du Lancet, elle-même, fait amende honorable.

Ce qui n’empêchera pas, REACTing, comme on l’a vu, d’annoncer le 18 juin que l’hydroxychlorochine ne sera plus testée dans le cadre du projet européen « Discovery ».

Encore un exploit à mettre au crédit de l’UE, beaucoup moins exigeante comme on va le voir envers le remdesivir.

Pourtant, les dernières études de Didier Raoult portant sur 3737 malades traités selon son protocole font apparaître un taux de mortalité le plus bas du monde sans accidents cardiaques. Des données publiées par AP-HP, peu soupçonnable de favoritisme envers Didier Raoult montrent par ailleurs que le traitement raccourcit les durées d’hospitalisation.

Pendant ce temps, le rouleau compresseur Gilead-Sciences avance. Aux USA, le remdesivir homologué en un temps record par la Food and Drug Association (FDA) et salué par Donald Trump qui avait pourtant semblé lui préférer, un mois plus tôt, l’hydroxychloroquine(13). Une homologation valant autorisation d’utilisation en injection sans avoir à passer par la case essai clinique.

Fin juin, l’Agence européenne des médicaments recommande d’autoriser la mise sur le marché du remdesivir. Peu importe donc ses effets indésirables fréquents, le peu d’effets réels à en attendre sur la mortalité du Covid-19(14) , son prix élevé et le fait qu’il ne soit utilisable que par voie d’injection à l’hôpital.

POUR CONCLURE

Qu’un pays comme la France qui jouissait, il n’y a pas si longtemps encore d’une réputation prestigieuse en matière médicale, pour la qualité de son système de soins et la créativité de sa recherche, se révèle à ce point incapable de faire face à une épidémie qui jusque- là ne semble pas devoir provoquer une surmortalité plus importante que beaucoup d’autres du même type dans le passé, a été une mauvaise surprise pour beaucoup de Français. Que ce pays se soit ainsi volontairement désarmé et laissé ligoter par les intérêts mercantiles et corporatistes au point de perdre toute réactivité face au danger, en sera une autre.

Renonçant à toute stratégie médicale offensive de lutte contre la pandémie, laissant les médecins et les personnels soignants se débrouiller avec les moyens du bord, le Gouvernement se limitera à une gestion bureaucratique et policière, au fil de l’eau, de la crise, avec les résultats calamiteux que l’on sait.

Le gros de la bourrasque passé, le temps de tirer les leçons de cet échec viendra-t-il ? Peut- être, mais qui les tirera ? Certainement pas des équipes gouvernementales. De ceux qui aspirent à changer de place au jeu des chaises musicales du pouvoir. A en juger par leurs propositions routinières on se prend à en douter. Le délabrement du système hospitalier français et l’affaissement de l’organisation des soins en général sont, en effet, le résultat d’une politique assidûment poursuivie ces vingt dernières années, menée au nom des mêmes principes quelles qu’aient été les coalitions au pouvoir.

S’il est vrai que Roseline Bachelot confrontée à la pandémie de grippe H1N1 avait mis en place toute une organisation permettant le stockage de masques et du matériel nécessaire en cas d’épidémie, acheté un grand nombre de vaccins et lancé une campagne de vaccination, on lui doit en même temps la loi HPST et la généralisation de la tarification à l’acte, toutes deux procédant de la même inspiration libérale. S’il est vrai aussi que le procès qui lui fut fait pour avoir dépensé inconsidérément l’argent public par excès de précaution, l’épidémie de grippe n’étant pas au rendez-vous, est parfaitement inique du point de vue du bon sens, il ne fait qu’appliquer les tables de la loi du management libéral court-termiste. Table de la loi dont il est plus aisé de déplorer les conséquences que de la briser, ce qui serait remettre en cause un système qu’on entend avant tout perpétuer.

Il y a donc fort à craindre que la crise sanitaire laisse derrière elle plus d’angoisse que de lucidité. A moins que cette « étrange défaite » pour reprendre le titre du livre de Marc Bloch que l’on semble redécouvrir aujourd’hui, ne soit l’occasion de revisiter la « démocratie libérale » française telle qu’elle est, ni démocratique mais oligarchique, ni libérale mais oligopolistique et corporatiste.

Références

(1) Commission d’accès aux documents administratifs à l’occasion d’une demande d’avis de Médiapart le 12/06/2020.

(2) Capitalisation boursière des principales entreprises en 2018 ; Johnson & Johnson (355 Md$), Pfizer (196 Md$), Novartis (198 Md$) ; Sanofi (102 Md$), Gilead dont la capitalisation atteindra 120 Md$ au 2ème trimestre 2020.

(3) Les deux plus importants étant BlackRock – dont le patron Larry Fink est un hôte régulier de l’Elysée – et Wanguard.

(4) Selon Bastamag depuis 1990, le chiffre d’affaires des laboratoires a globalement été multiplié par 6, leur bénéfice par 5, et leurs dividendes par 12.

(5) Le Monde 14/05/2020.

(6) D’où les aides financières de tous ordres, aides à la recherche, réductions d’impôts, apport en capital, dans le cas de Sanofi, etc. dont elles bénéficient, sans parler de la rente procurée par l’Assurance maladie.

(7)  Sylvain Laurens est l’auteur de « Les courtiers du capital » (Agone). Les citations sont extraites de son audition au Sénat dans le cadre de la commission d’enquête sur les mutations de la haute fonction publique (N°16 2018-2019).

(8) Un choix qui peut, en effet, réserver des surprises. Ainsi, en pleine bataille hydroxycloroquine/remdesivir, un mystérieux « Conseil National des généralistes enseignants » émettait un avis négatif sur l’utilisation de la première pour le traitement de la Covid-19, dans la mesure où son effet positif n’était pas prouvé. Parmi les reproches adressés aux essais cliniques réalisés par l’IHU de Marseille : « Le choix d’un critère de jugement principalement biologique (charge virale), critère intermédiaire non solidement corrélé aux complications cliniques. » Refuser le niveau de la charge virale comme évaluation de l’état d’un patient ayant contracté la covid19, il faut quand même oser. A se demander ce que ces « généralistes » peuvent bien enseigner !

(9)  Jean Roudier qui est actuellement professeur à la faculté de médecine de Marseille a enseigné et animé des unités de recherche en France et aux USA. Blog de Laurent Mucchielli 18/04/2020 Médiapart.

(10 et 11)  Didier Raoult : Réponse la Commission des affaires sociales du Sénat (mai 2020) et reprise lors de son audition par l’Assemblée nationale en juin.

(12) Cette célérité tranche sur son peu d’entrain à procurer des masques au personnel soignant ,à doter les autorités sanitaires de moyens de tester.

(13) Preuve accablante s’il en manquait, pour les chasseurs de sorcières populistes du caractère sulfureux du directeur de l’IHU de Marseille.

(14) En pratique cette molécule est utilisable dans les formes tardives du Covid, quand la priorité n’est plus la charge virale maais la lutte contre l’inflammation et les thromboses.

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