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Depuis sa création en septembre 2023 par la Première ministre Élisabeth Borne, le Comité de l’Intelligence Artificielle Générative ambitionne de jouer un rôle prépondérant dans la définition des politiques gouvernementales françaises relatives à l’intelligence artificielle. Cependant, l’implication de grandes multinationales étrangères, telles que Google et Méta (la société mère de Facebook), suscite des inquiétudes profondes quant à l’indépendance et la souveraineté numérique de la France. Ces concepts sont cruciaux dans un contexte où les technologies de l’information et de la communication dominent de plus en plus, nécessitant que les nations maintiennent leur autorité et protègent leurs intérêts dans l’espace numérique.
Ainsi, dans le paysage actuel caractérisé par une mondialisation et une numérisation rapides, l’influence et le contrôle des sociétés technologiques étrangères, principalement issues des États-Unis et de la Chine, sur les infrastructures numériques françaises sont devenus palpables à travers divers secteurs. Google et Facebook dominent les espaces de recherche en ligne et de médias sociaux, façonnant l’accès à l’information et la communication sociale en France. Dans le domaine du commerce électronique, Amazon s’impose comme un acteur majeur, révolutionnant le commerce de détail et la logistique nationale. Le cloud computing est largement sous l’emprise de fournisseurs américains tels que Microsoft Azure, Amazon Web Services et Google Cloud, qui gèrent d’importantes quantités de données françaises.
En matière de télécommunications, l’implication de Huawei dans le déploiement de la 5G en France a suscité des inquiétudes quant à la sécurité et la dépendance technologique. Enfin, des systèmes de paiement en ligne comme PayPal influencent le secteur financier, modifiant les pratiques bancaires et les transactions financières.
L’essor de l’intelligence artificielle représente simultanément une opportunité et un défi pour la France. Si cette technologie promet un potentiel d’innovation et de croissance économique considérable, elle soulève aussi d’importantes questions éthiques, sociales et politiques. La composition du Comité de l’intelligence artificielle générative est donc cruciale pour assurer la protection des intérêts nationaux et pour que les décisions reflètent authentiquement les besoins et valeurs de la société française. La présence de représentants de grandes entreprises technologiques internationales au sein du Comité génère de légitimes interrogations quant à leur impact sur les orientations prises.
La participation de géants américains de la technologie, en particulier, fait craindre des risques en matière de protection des données, de vie privée, de désinformation et de souveraineté numérique française, ces entreprises ayant déjà été sanctionnées par le passé pour non-respect du Règlement général sur la protection des données (RGPD) européen. Leur intérêt financier dans le développement de l’IA en France pourrait potentiellement primer sur les intérêts nationaux.
Cette présence d’acteurs privés au Comité soulève également des questions quant au rôle des acteurs commerciaux dans l’élaboration des politiques publiques. Bien que leur expertise soit indéniablement précieuse, leur participation interroge sur la transparence, la neutralité et l’équité du processus décisionnel.
Il est primordial que le gouvernement français adopte des mesures pour s’assurer que le Comité de l’intelligence artificielle générative représente véritablement l’intérêt public et ne soit pas influencé par des intérêts commerciaux, qu’ils soient nationaux ou étrangers. Cela implique l’instauration de règles strictes sur la transparence et la gestion des conflits d’intérêts, ainsi qu’une consultation élargie de la société civile et des parties prenantes.
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